Abeilles et pollinisation en danger

Abeilles et pollinisation : un service écosystémique menacé

Les abeilles et la pollinisation. Parlons-en. Dans cette vidéo, je vous propose de nous intéresser à un service écosystémique clé – permis par la biodiversité – et vous parler du déclin des populations d’abeilles, une condition essentielle de la survie de nombreuses espèces (dont nous, les humains).

Faits scientifiques et sources d’information

Déclin des populations d’arthropodes

Dans les prairies, entre 2008 et 2017, la population d’arthropodes a chuté de 78% (les arthropodes sont des animaux protostomiens dont le plan d’organisation est caractérisé par un corps segmenté : insectes, araignées, scorpions, crabes, cloportes…)

Source : Nature (2019).

Déclin des populations d’insectes

Depuis 1990 en Europe, les populations d’insectes ont chuté de près de 80%.

Source : PLOS One (2017).

Dépendance alimentaire à la pollinisation

Environ 87% de toutes les espèces de plantes à fleurs sont pollinisées par des animaux, et les cultures en partie pollinisées par les animaux représentent 35% de la production alimentaire mondiale. Une observation qui témoigne d’une dépendance alimentaire forte à la pollinisation.

Plus de 75% des principales cultures vivrières (i.e. dont les produits sont destinés à l’alimentation) mondiales bénéficient de la pollinisation (certaines de ces cultures, en particulier les fruits et légumes, sont essentielles à la nutrition de l’Homme).

Source : WWF (2018).

Disparition des abeilles

En France, près de 30% des colonies d’abeilles disparaissent chaque année. A lui seul, l’hiver 2017/2018 a vu périr 29,4% des colonies d’abeilles (jusqu’à 35% pour les exploitations de moins de dix colonies).

Sources : ANSES et UNAF.

Persistance des néonicotinoïdes dans l’environnement

Les 3 néonicotinoïdes restreint à l’utilisation par l’UE en 2013 (la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame) puis interdits en 2018 sur toutes les cultures extérieures en France ont été détectés (traces) sur des prélèvements (nectar de colza) ayant eu lieu entre 2014 et 2018 (soit durant 4 ans après le moratoire de l’UE) ce qui indique que la toxicité des insecticides demeure dans l’environnement même après arrêt de leur utilisation.

Source : CNRS (2019).


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